Une arme tourmentée sonne...

Nombre de messages : 9 Age : 33 Date d'inscription : 24/06/2007

Cela fait déjà plusieurs heures qu'Ambre marche en direction de la Place Pavée des Hommes de Bonne Volonté. Elle a entendu parler de cette récente faction alors qu'elle errait encore à Valone, en quête de vérités.
Sa longue chevelure noire ondule dans son dos à chacun de ses pas, sa longue robe se plisse, laissant apparaître une paire de bottes noires salies par la boue et le sang. Elle a la main gauche fermée sur la gaine de son sabre, rangé à la ceinture.

Enfin, elle aperçoit la fontaine. Elle peut lire l'inscription. Sans attendre, elle fait tinter la cloche par deux fois, comme il est demandé. Puis, rompue par cet épuisant voyage, elle s'assied sur un banc.
Les jambes croisées, le visage fermé mais qui parvient néanmoins à exprimer une pointe d'ironie, elle attend que quelqu'un veuille bien lui adresser la parole.

Après une si longue errance, elle se demande si quelqu'un va la reconnaître... Comment va t'elle être accueillit ? Par qui ? Qui sont réellement ces Hommes de Bonne Volonté qui désirent rendre Valone aux hommes ?
Autant de questions sans réponses, autant de tourments pour le coeur d'Ambre, qui a récemment fendu la pierre qui l'entourait.

Elle met alors sa main dans la chevelure, et peut tâter une paire de cornes discrète, masquées par ses cheveux épais, mais qui lui rappelle qu'elle a trop longuement fleurté avec le Malin.
Sa nouvelle qualité, semi-démone, est t'elle une punition ? Elle n'en sait rien et, en ce moment, n'en a cure. De nouveaux horizons l'attendent et avec cela, de nouvelles aventures...

" Allez les marmots, oust; allez chasser le dragon autre part que dans le hall d'entrée. Je crois que la bête s'est réfugié dans la courre.", fit une voix masculine derriière la porte du bastion. Les cris des enfants s'éloignèrent aussitôt....

Le clapet de discretion s'ouvrit la seconde suivante.

" Oh, je vous ouvre demoiselle", fit la même voix lente et grave

Les verrous lachèrent les bruits catactéristiques de leur ouverture, avant que la lourde porte se s'ouvre bruyamment.

" Ohoh, désolé demoiselle pour ce vacarme, mais le fort semble veillir moins bien que moi. ououhouhouh", fit le vieil homme en toge, pouffant à son ironie.

" Je me présente, Solérian, druide du cercle de Valone, et portier en ce jour pour vous, ououhouhou", poursuivit-il en riant à nouveau.

" Mais entrez donc mon enfant, je pense qu'un repas chaud et le gite vous feraient le plus grand bien" ajouta t-il en tendant sa main à l'inconnue, un large sourire aux lèvres
" Je ne pense pas que vous feriez du mal à un vieil homme n'est ce pas ? mais non mais non !..... Allons, laissez vous guider, je vous emmène à l'auberge, ou vous pourrez me parler de ce que vous désirez, si de parler, vous avez le désir... ouhouhouhou, je crois bien que je m'emmèle dans les mots....

Le viellard à la toge, emmena ainsi par la main la jeune inconnue, jusqu'à la taverne des hommes de bonne volonté, croisant au détour des nombreux couloirs, de nombreux enfants en guenilles, jouant aux chevaliers, à coups de cris et plaintes simulées......

( Suite au Bar des HBV)

Nombre de messages : 9 Age : 33 Date d'inscription : 24/06/2007

Ambre entend des bruits d'enfant, ce qui la rassure. Ces Hommes de Bonne Volonté ont l'air d'être solidaires. Lorsque un vieillard tire le loquet, elle ne peut réprimer sa surprise, qui se lit aisément sur son visage.
Cependant, après avoir entendu les paroles du vieillard, elle n'est pas mécontente.

Il lui tend la main. Elle hésite une seconde à la prendre, regarde l'homme, puis se laisse faire. Ses trop nombreuses années parmi les démons l'ont rendue particulièrement méfiante.

Alors qu'il la dirige vers le Bar, elle fait enfin entendre le son de sa voix.

" Appelez moi Ambre. " dit t'elle simplement alors que le viellard ne lâche pas sa main.

Pendant le trajet, elle ne dit plus un mot, mais sourit en voyant les enfants jouer, le vieillard rigoler. Quelle ambiance chaleureuse, à des lieux des combats, de la famine et des tourments de son âme !
Un sentiment de plénitude l'envahit, elle oublie l'assassine qu'elle est pour se livrer à l'instant présent.

» Le gite et le couvert pour une âme tourmentée